Mairie de Luze

Origine

De temps immémorial il y a eu parmi les hommes des marques symboliques dont on s’est servi pour se distinguer dans les armées. Cependant, dans ces premiers temps, ce n’était pas des marques héréditaires de noblesse, mais seulement des signes distinctifs.
Le soldat gaulois est armé d’un ” bouclier aussi haut qu’un homme et que chacun orne à sa manière”.
Puis l’idée du combattant va changer. Au Moyen-âge, “le chevalier” n’est plus le citoyen dans une société d’égaux comme au temps de la cité antique, ce n’est pas un mercenaire, c’est l’homme armé, donc indépendant, puissant, et riche. Ce sera le noble.

Début des Armoiries

Le moine Saint-Gall écrivait dans le 9ème siècle que le bouclier de Charlemagne était “de fer uni, dépourvu de dessin ou de couleur”.
Les armées n’ayant pas d’uniforme avant le 17ème siècle, un moyen de reconnaissance s’imposait ; et quoi de plus simple que de reproduire sur les vêtements de tous les membres du groupe l’emblème que le chef a sur son écu ou sa bannière.
Cela suppose que ce signe ne se modifie pas, au moins pendant un certain temps. Ainsi, l’usage de l’emblème se généralise par nécessité. C’est alors la naissance des armoiries : emblèmes décorant un bouclier, personnels à ceux qui en usent et ne tendant pas à faire l’objet d’un droit de propriété exclusif et transmissible, analogue à celui que chacun a sur son nom.
Actuellement, selon le droit en vigueur en France, l’usage des armoiries est licite et libre, et relève du domaine privé. Toute personne peut donc se composer des armoiries et les faire graver. Il est facile, vu le nombre infini de combinaisons qu’offre l’héraldique, de pouvoir, sans empiéter sur personne, se faire des armes personnelles.
Le choix du motif dépend du goût de celui qui crée le blason. Parfois fantaisiste, support à la commémoration d’un événement, il peut aussi se présenter sous la forme d’un rébus (armes parlantes).

Il se lit : « parti à dextre d’argent et à senestre de gueules à la bande ondée d’azur, chargé en coeur du Comté de Montbéliard qui est : parti à dextre de gueules à deux bars adossés d’or, et à senestre d’or à trois ramures de cerf de sable ».

Cela indique :

  1. La Seigneurie d’Héricourt : Gueules à senestre, argent à dextre
  2. La Lizaine : Bande ondée d’azur
  3. Le Comté de Montbéliard : Les 2 poissons / Comté au Moyen-âge
  4. Les ramures de cerf / le Wurtemberg

NB :
– En langage héraldique : « gueules » Indique le rouge, « sable » indique le noir.
On appelle dextre la partie de l’écu qui est à gauche sur la représentation de celui-ci mais se trouve à droite de celui qui porte l’écu devant lui.
Le Wurtemberg indique la Mairie de LUZE, ancien rendez-vous de chasse des Princes.
Arlette BUHLER.